Lundi après-midi, les points à l’ordre du jour étaient la Boussole stratégique et la résilience de l’UE, ainsi que la situation au Moyen-Orient.
L’agression militaire russe contre l’Ukraine et la situation géopolitique générale ont encore mis davantage en lumière l’urgence d’une véritable politique européenne de sécurité et de défense. Avec l’approbation de la Boussole stratégique par le Conseil européen en mars 2022, l’Union dispose aujourd’hui d’un plan d’action pour une politique de sécurité et de défense plus forte d’ici à 2030. Une étroite coopération entre l’UE et l’OTAN est et reste un élément crucial de la politique de défense européenne.
Dans son introduction, Peter Buysrogge, président de la commission de la Défense nationale de la Chambre, a déclaré pouvoir attester que, la guerre étant revenue à l’avant-plan de l’actualité, les questions de sécurité et de défense sont au cœur des préoccupations des pays occidentaux. Cette conférence est importante car elle permet de procéder à des échanges de vues avec les autres États membres de l'UE sur les capacités militaires. Il est important d'entendre le message sur l'augmentation des dépenses de défense en vue de garantir la sécurité collective et d’approfondir la collaboration avec l'OTAN.
Nathalie Loiseau, présidente de la Sous-commission « sécurité et défense » du Parlement européen, a cité cinq priorités pour la politique européenne de sécurité et de défense: la gestion de la guerre en Ukraine, la réponse à l'agression russe, les investissements dans l'industrie de la défense, le succès de la mission en mer Rouge contre les pirates et la situation de l'Arménie à la lumière de la menace russe. Ces derniers mois, on a pu constater que la manipulation de la réalité (par le biais des infox et de la désinformation) à laquelle la Russie se livre était devenue une véritable arme de destruction massive contre l'UE et la démocratie.
Le général Robert Brieger, président du Comité militaire de l’UE, a identifié trois points clés de la politique de l’UE en matière de défense. Tout d'abord, il y a la mission en mer Rouge contre les pirates, qui vise à garantir la sécurité maritime par l’utilisation de forces armées dans un environnement hostile. Ensuite, il y a l'impasse dans laquelle se trouve l'Ukraine et qui empêche toute victoire à court terme; seule une montée en puissance de l'industrie européenne de la défense peut conduire à une percée. Enfin, il y a l’instabilité au Sahel où l'insécurité règne en maître, y compris sur le plan alimentaire.
L’amiral Michel Hofman, chef d’état-major de l’Armée belge, a souligné que les parlements nationaux et le Parlement européen sont garants de la démocratie. La crise à laquelle le monde est en proie exige une stratégie plus inclusive dans laquelle l'ensemble de la société participe à la recherche de solutions. Cette stratégie doit être centrée sur le principe de la dissuasion crédible qui n'est possible que si l’on dispose d’une capacité militaire solide et efficace. L'OTAN et l'UE doivent plus que jamais être complémentaires et cesser d’agir en parallèle.
À la demande des parlementaires participant à cette conférence, il a été décidé d’organiser un débat d’urgence sur la situation au Moyen-Orient.
David McAllister, président de la Commission des affaires étrangères du Parlement européen, a souligné dans son introduction qu’en réponse à l’attaque perpétrée par le Hamas en octobre 2023, Israël avait exercé légitimement son droit à l’autodéfense. Il est maintenant important de mettre fin au plus vite à la violence afin d’éviter de nouvelles victimes innocentes de part et d’autre. L’Union européenne est et reste favorable à une solution négociée à deux États avec Jérusalem comme capitale des deux communautés.
Au cours du débat, plusieurs délégations ont appelé :