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Question écrite n° 5-2619

de Louis Ide (N-VA) du 25 juin 2011

à la vice-première ministre et ministre des Affaires sociales et de la Santé publique, chargée de l'Intégration sociale

Test-Achats et les conséquences de la publication des chiffres relatifs à l'hygiène dans les hôpitaux

mouvement de consommateurs
établissement hospitalier
maladie infectieuse

Chronologie

25/6/2011Envoi question
7/12/2011Dossier clôturé

Requalification de : demande d'explications 5-1102
Réintroduite comme : question écrite 5-4170

Question n° 5-2619 du 25 juin 2011 : (Question posée en néerlandais)

Le dépistage des infections hospitalières est d'une important vitale pour la qualité des soins de santé. La très louable campagne de sensibilisation des autorités est à présent remise en question en raison de l'esprit commercial à courte vue de Test-Achats. L'organisation de consommateurs peut en effet, grâce à un arrêt du Conseil d'État, consulter les chiffres relatifs à la propagation des bactéries nosocomiales.

La campagne relative à l'hygiène des mains n'est pas légalement obligatoire. La plupart des hôpitaux, y compris des hôpitaux chroniques et psychiatriques, y participent. Étant donné que le contrôle de l'hygiène dans les hôpitaux est effectué par les hôpitaux eux-mêmes, ce sont précisément ceux qui effectuent correctement l'enregistrement qui risquent d'être condamnés par l'opinion publique comme étant de « mauvais » hôpitaux. Les hôpitaux dont l'enregistrement est incorrect ou inexistant finissent alors par être considérés comme de « bons » hôpitaux.

Cette campagne de sensibilisation est idéale pour les hôpitaux mais manifestement, malgré son expertise, Test-Achats ne l'a manifestement pas compris. Les hôpitaux risquent, à juste titre, de perdre confiance en leur bonnes relations avec le SPF Santé publique. Entre-temps, l'ISP a demandé de participer à nouveau à un projet relatif à la pneumonie acquise sous ventilation assistée (PAV) et à une étude de prévalence ponctuelle des infections nosocomiales. Quelles sont les garanties de confidentialité de ces données?

Je voudrais être clair. Je ne suis pas opposé à la transparence. Test-Achats ne dispose tout simplement pas des connaissances scientifiques nécessaires pour interpréter correctement ces chiffres. Si tel était le cas, Test-Achats aurait compris que les chiffres provenant de la campagne sur l'hygiène des mains n'avaient aucune valeur statistique. Le seul objectif de Test-Achats est d'établir un classement facilement assimilable par le public, mais c'est un classement faussé.

Par son attitude, Test-Achats ne protège nullement le consommateur. Bien au contraire, elle rend plus difficile la lutte contre les infections nosocomiales. Heureusement, le SPF Santé publique reste sur ses positions et fournira tout au plus des donnés faisant l'objet d'une interprétation scientifiquement correcte. Indépendamment de cela, je considère qu'il existe un problème.

La ministre estime-t-elle comme moi que certaines données, qui sont renseignées en toute confiance à des fins scientifiques, doivent bénéficier d'un secret statistique comme c'est le cas pour certaines données de l'INS?