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Question écrite n° 4-4441

de Louis Ide (Indépendant) du 18 septembre 2009

à la vice-première ministre et ministre des Affaires sociales et de la Santé publique, chargée de l'Intégration sociale

Epidémiologie - Laboratoires - Participation à des surveillances

épidémiologie
établissement hospitalier
hygiène publique
recherche médicale
répartition géographique
statistique de la santé
maladie infectieuse
résistance aux antimicrobiens

Chronologie

18/9/2009Envoi question (Fin du délai de réponse: 22/10/2009)
25/11/2009Dossier clôturé

Réintroduite comme : question écrite 4-5280

Question n° 4-4441 du 18 septembre 2009 : (Question posée en néerlandais)

L’épidémiologie est un des fondements de la médecine. Il est extrêmement important de mesurer correctement puisque mesurer c’est savoir. De cette manière, on peut souvent anticiper dans certaines décisions de politique à mener tant au niveau régional et nationale qu’international.

Les services d’hygiène hospitalière, les laboratoires et les comités de politique antibiotique des hôpitaux belges sont sollicités pour participer à des surveillances. Celles-ci donnent un aperçu, ou devraient donner un aperçu, de la manière dont les choses évoluent.

De nombreux laboratoires et services participent volontairement à des études, surveillances, … Généralement, tout repose sur les mêmes personnes parce que la politique antibiotique, la microbiologie et l’hygiène hospitalière sont trois éléments dont les mêmes personnes se préoccupent.

Des laboratoires et des laboratoires vigies participent sur une base volontaire, envoient divers germes à des laboratoires de référence, participent à des études de l’Institut scientifique de santé publique/Pasteur (comme l’étude sur les pneumocoques, l’étude sur les aminoglycosides, …). Souvent, des laboratoires participent aussi à des projets de l’ European Antimicrobial Resistance Surveillance System (EARRS). Les services d’hygiène hospitalière sont obligés de participer à trois systèmes de surveillance : le SARM, le CD et un troisième au choix. Il y a en outre ceux qui participent volontairement à la surveillance dans le cadre de l’étude de prévalence des infections nosocomiales, et tous participent à la campagne de promotion de l’hygiène des mains et font les observations nécessaires. Une enquête a récemment été menée sur le fonctionnement des services d’hygiène hospitalière, une sur l’Aciténobacter sp. et une sur la grippe.

À côté des activités normales, des rapports annuels, des lettres d’information, des réunions, du plan pandémie (qui incombe aussi à ces personnes), cela fait beaucoup. De nombreuses questions se posent également sur la valeur scientifique de certaines surveillances.

Toutes ces personnes se préoccupent de la santé publique, elles participent aussi volontiers sur une base volontaire à des études très intéressantes (comme l’étude sur les pneumocoques menée par l’Institut Pasteur). Mais ce serait tout de même une bonne chose de développer un objectif sur plusieurs années, de savoir où l’on veut aller et aussi peut-être de faire des choix stratégiques. Trop de personnes responsables du traitement de ces données sont, pour cette raison, absentes sur le lieu de travail, ce qui est néfaste par exemple pour l’hygiène hospitalière. Le ministre peut aussi avoir pour option de professionnaliser davantage et, par exemple, de prévoir à l’avenir dans chaque hôpital un épidémiologiste qui se chargerait (du traitement) de ces tâches.

1. Combien de laboratoires vigies y a-t-il en Belgique et comment sont-ils répartis dans les régions (Flandre, Bruxelles et Wallonie) ? Quels sont les pourcentages par rapport au nombre de laboratoires nationaux, et aussi régionaux ?

2. Les laboratoires hospitaliers doivent aussi collaborer à trois surveillances. Le Clostridium difficile et le SARM sont obligatoires, la troisième est laissée au libre choix : telles les infections postopératoires, les ESBL, … Tous les laboratoires satisfont-ils à cette obligation ? Sur le nombre total de laboratoires, combien satisfont-ils à cette obligation ? Quel est le pourcentage de laboratoires qui enregistrent le SARM de manière adéquate (avec une ventilation par région) ? Qu’en est-il pour le CD ? Quelle est la ventilation pour le reste ?

3. Si certains laboratoires hospitaliers n’enregistrent pas ou enregistrent insuffisamment de surveillances, sont-ils rappelés à l'ordre ? Sont-ils sanctionnés ? Y a-t-il déjà eu des sanctions ? Quelle a été la fréquence ces cinq dernières années et quelle est la ventilation par région?

4. Que pense la ministre de ma suggestion de fixer un objectif pluriannuel pour l’obtention de surveillances, lesquelles seront peut-être alors (encore) mieux scientifiquement fondées ? Ne conviendrait-il pas d’incorporer l’épidémiologie dans les hôpitaux en engageant une personne supplémentaire ?

5. Comprend-elle qu’une grande part de ce travail repose sur les mêmes personnes et que cela devient progressivement de trop pour nombre d’entre elles, a fortiori avec l’arrivée de la grippe mexicaine ; il y aura aussi l’étude de prévalence sur les infections nosocomiales, et trois surveillances ont récemment été envoyées, en même temps qu’un contrôle de qualité EARSS et National External Quality Assessment Service ? Comment compte-t-elle y remédier ?