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Question écrite n° 4-3248

de Dirk Claes (CD&V) du 27 mars 2009

au ministre de l'Intérieur

Police - Réseaux d’information de quartier - Collaboration

sécurité publique
lutte contre le crime
police locale
répartition géographique

Chronologie

27/3/2009Envoi question (Fin du délai de réponse: 30/4/2009)
18/5/2009Réponse

Requalification de : demande d'explications 4-800

Question n° 4-3248 du 27 mars 2009 : (Question posée en néerlandais)

Dernièrement, le ministre a annoncé qu’il souhaitait réactiver les réseaux d’information de quartier (RIQ). Des critiques avaient en effet été formulées ces dernières années à l’encontre de l’immobilisme des RIQ. Celui-ci peut s’expliquer, selon moi, par le manque d’encadrement de la part des autorités, la diminution des moments de contact entre les différents acteurs concernés et l’apport insuffisant de la part de la police.

Le principe des RIQ est excellent car il permet, grâce à des contacts internes et à un échange d’informations avec les services de police, de rester informé des conditions de vie dans les alentours et les différents quartiers. L’aspect sécuritaire y est également essentiel.

Par le passé, certaines organisations des classes moyennes ont critiqué le fonctionnement des RIQ en raison de l’absence de traitement spécifique pour les entrepreneurs indépendants. Je peux comprendre que l’approche des RIQ doit être autre dans une rue commerçante, par exemple, que dans un quartier résidentiel.

À côté des RIQ, il existe dans certaines régions des services citoyens très actifs (assurés par les habitants eux-mêmes). J’estime qu’il faudrait également intégrer ces initiatives dans un réseau plus large.

1. Combien de RIQ sont-ils actuellement actifs (ventilation par province) ?

2. Comment le ministre compte-t-il réactiver les RIQ existants et quelles mesures concrètes prendra-t-il à cette fin ?

3. Le ministre a-t-il l’intention d’accroître le nombre de RIQ à terme et comment compte-t-il procéder ?

4. Lors de la définition de ses nouveaux objectifs politiques, le ministre sera-t-il particulièrement attentif aux réseaux d’information de quartier des entrepreneurs indépendants ?

5. Entend-il intégrer également dans ces réseaux les services citoyens ? De quelle manière ?

Réponse reçue le 18 mai 2009 :

L’honorable membre trouvera ci-après la réponse à sa question.

La Flandre compte 389 RIQ à l’heure actuelle :

En Wallonie, on compte pour le moment 20 RIQ actifs :

De nombreux RIQ existants sont à nouveaux actifs grâce aux nouvelles technologies qui accroissent les possibilités de communication. En 2008, mes services ont envoyé un courrier à toutes les zones de police qui ont un RIQ, auquel presque chaque destinataire a réagi. À cet égard, il s’est avéré qu’une série de RIQ ‘en veille’ sont à nouveau devenus actifs en 2009. Une mesure concrète qui réactive les RIQ est l’intégration imminente du système SMS pour les RIQ dans les CIC (centrales 101). De cette manière, les zones de police qui ne disposent pas d’un dispatching propre, et qui travaillent avec un système SMS, peuvent avertir leurs membres RIQ la nuit et au cours du week-end.

Le soutien supplémentaire que je souhaite offrir aux RIQ est le suivant :

1. La mise à disposition des informations utiles sur notre site web www.besafe.be.

2. Un point de contact est créé au sein de mon administration. Toutes les autorités, services de police et membres RIQ peuvent ainsi adresser leurs questions qui nécessitent une solution politique.

Mon objectif consiste à stimuler en premier lieu les RIQ existants dans leur bon fonctionnement. Par l’introduction des nouveaux systèmes de communication, il est possible que les petits RIQ existants décident de collaborer et de former un plus grand RIQ. Nous devons donc faire preuve de prudence quand nous citons des chiffres. Il va de soi que mes services vont encourager et soutenir le lancement de nouveaux RIQ. Pour la manière dont les choses se feront, je vous renvoie à la réponse de la précédente question.

Dans la pratique, il se fait déjà que les réseaux d’information de quartier pour les indépendants fonctionnent différemment que les réseaux d’information de quartier des quartiers résidentiels. Les informations et les conseils préventifs que les commerçants reçoivent sont spécifiques à ce groupe cible. Les modalités d’organisation d’un RIQ pour indépendants sont gérées au niveau local par le dispositif RIQ local en concertation avec la police locale. Ainsi, ces RIQ reçoivent plus souvent des conseils sur les faux billets, les mesures préventives contre l’extorsion ou les agressions et autres.

Les RIQ pour les indépendants seront également informés, par le biais de leur police locale, de la campagne de communication relative à la déduction fiscale pour la sécurisation des locaux professionnels.

En ce moment, mes services étudient la possibilité d’associer les organisations de quartiers ou comités de quartier existants au dispositif RIQ et la manière de concrétiser de manière efficace les initiatives. Il est déjà avéré, à plusieurs reprises, que les RIQ qui ont vu le jour au sein de structures existantes sont plus actifs étant donné qu’il y a plus de contacts entre les membres.