SÉNAT DE BELGIQUE BELGISCHE SENAAT
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Session 2009-2010 Zitting 2009-2010
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7 décembre 2009 7 december 2009
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Question écrite n° 4-5259 Schriftelijke vraag nr. 4-5259

de Louis Ide (Indépendant)

van Louis Ide (Onafhankelijke)

à la vice-première ministre et ministre des Affaires sociales et de la Santé publique, chargée de l'Intégration sociale

aan de vice-eersteminister en minister van Sociale Zaken en Volksgezondheid, belast met Maatschappelijke Integratie
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Bactéries nosocomiales (SDRM) - Différentes sortes - Utilisation d’antibiotiques - Données chiffrées Ziekenhuisbacteriën (MRSA) - Verschillende soorten - Antibioticagebruik - Cijfermateriaal 
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maladie infectieuse
antibiotique
hygiène publique
prévention des maladies
établissement hospitalier
statistique officielle
répartition géographique
infection nosocomiale
infectieziekte
antibioticum
openbare gezondheidszorg
voorkoming van ziekten
ziekenhuis
officiële statistiek
geografische spreiding
ziekenhuisinfectie
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7/12/2009Verzending vraag
(Einde van de antwoordtermijn: 8/1/2010)
16/12/2009Antwoord
7/12/2009Verzending vraag
(Einde van de antwoordtermijn: 8/1/2010)
16/12/2009Antwoord
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Réintroduction de : question écrite 4-3888 Réintroduction de : question écrite 4-3888
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Question n° 4-5259 du 7 décembre 2009 : (Question posée en néerlandais) Vraag nr. 4-5259 d.d. 7 december 2009 : (Vraag gesteld in het Nederlands)

Cette question est semblable à la question n° 4-191 mais demande des chiffres plus récents.

En ce qui concerne la question écrite nº 52-021 de Mme della Faille de Leverghem relative aux infections nosocomiales dues au staphylocoque doré résistant à la méthicilline (SDRM)(Chambre, Questions écrites et réponses nº 52-006, p. 386), le ministre a répondu que le nombre de victimes contaminées par cette bactérie était en diminution. Il s’agit là bien entendu d’une excellente nouvelle.

Néanmoins, il n’existe pas qu’une seule bactérie nosocomiale. Il y en a plusieurs dont le staphylocoque doré résistant à la méthicilline (SDRM). Une grande partie du problème est également due à la consommation excessive d’antibiotiques. Le docteur D. Monnet du Statens Serum Instituut Kopenhagen a émis le constat suivant : Plus on se trouve au nord de l’Europe, moins on consomme d’antibiotiques, plus on consomme de vieux antibiotiques à spectre étroit et l’on consomme d’autant moins de nouveaux antibiotiques puissants. Par conséquent, les bactéries sont de moins en moins résistantes. L’inverse s’applique au sud de l’Europe. Selon le docteur Monnet, tout cela a un rapport avec le nord « calviniste » qui respecte mieux les règles et les directives que le sud latin. Dans mon livre « Lof der Gezondheid », je montre d’ailleurs que la ligne de rupture entre le nord et le sud de l’Europe coïncide avec la frontière linguistique laquelle marque également une rupture en matière de soins.Le professeur Jan De Maeseneer souscrit à cette constatation.

Dès lors, il importe également de connaître les chiffres par communauté afin de pouvoir travailler en partant de la communauté.

C’est pourquoi j'aimerais obtenir une réponse aux questions suivantes. Je souhaiterais que la ministre me communique des chiffres bruts, à savoir des chiffres non standardisés. C’est important pour pouvoir suivre l’évolution dans le temps. Dès lors que l'Institut national d'assurance maladie-invalidité (Inami) standardise les données, je ne peux plus les comparer avec les années antérieures. En cas de standardisation, on doit d’ailleurs être attentif aux facteurs susceptibles d’être pris en compte.

1. Combien de cas de SDRM ont-ils été enregistrés dans les hôpitaux flamands en 2007 et 2008 ?

2. Combien de cas de SDRM ont-ils été enregistrés dans les hôpitaux wallons en 2007 et 2008 ?

3. Combien de cas de SDRM ont-ils été enregistrés dans les hôpitaux néerlandophones à Bruxelles en 2007 et 2008 ?

4. Combien de cas de SDRM ont-ils été enregistrés dans les hôpitaux francophones à Bruxelles en 2007 et 2008 ?

5. D’autres « bactéries nosocomiales » sont-elles également suivies, telles que les bactéries avec le mécanisme de résistance ESBL (extended spectrum beta lactamase) ou l’enterobacter aerogenes multirésistant (MREA)? Dans l’affirmative, quels sont les chiffres à cet égard pour la Flandre, la Wallonie et Bruxelles (néerlandophone vs. francophone) pour 2007 et 2008, pour autant qu’ils soient disponibles ?

6. Qu’en est-il du nombre de cas de Clostridium difficile (CD) ? Quels sont les chiffres pour la Flandre, la Wallonie, Bruxelles (néerlandophone vs. francophone) pour 2007 et 2008, pour autant qu’ils soient disponibles ?

 

Deze vraag herneemt een stuk van vraag nr. 4-191, maar vraagt naar recentere cijfers.

In antwoord op een vraag van mevrouw Della Faille de Leverghem, volksvertegenwoordigers, in verband met de " ziekenhuisbacterie Meticilline-resistente Staphylococcus aureus (MRSA) ", antwoordde de geachte minister dat het aantal gevallen van slachtoffers die besmet worden door deze bacterie daalt. Dit is uiteraard heel goed nieuws.

Doch dé ziekenhuisbacterie bestaat niet. Er zijn er meerdere en de methicilline resistente bacteriën. Staphylococcus aureus is daar ééntje van. Veel van de problematiek heeft ook te maken met het overdadig gebruik aan antibiotica. Een stelling die geponeerd werd door dokter-collega Monnet D. van het Statens Serum Instituut Kopenhagen luidt trouwens als volgt: " Hoe noorderlijker men opschuift in Europa, hoe minder antibiotica er verbruikt wordt, hoe meer oude, smal spectrum antibiotica er gebruikt worden en des te minder nieuwe zware antibiotica worden gehanteerd. Hoe minder resistente bacteriën er bijgevolg ook zijn. Het omgekeerde geldt voor het zuiden van Europa ". Alles heeft volgens de man te maken met het " Calvinistsiche " noorden dat de regels en richtlijnen beter opvolgt in tegenstelling tot het Latijnse zuiden. In mijn boek " Lof der Gezondheid " toon ik trouwens aan dat de Europese breuklijn tussen Noord en Zuid valt op de taalgrens die ook een zorggrens is. Een stelling die professor Jan De Maeseneer onderschrijft.

Daarom is het ook belangrijk de cijfers te kennen per gemeenschap om op die manier gemeeschapsgeörienteerd te kunnen werken.

Daarom had ik graag antwoord gehad op volgende vragen. Graag had ik van de geachte minister brute cijfers gekregen, dat wil zeggen niet-gestandaardiseerde. Dit is van belang om de evolutie in de tijd te kunnen volgen. Wanneer het Rijksinstituut voor ziekte- en invaliditeitsverzekering (RIZIV) zou gaan standaardiseren kan ik niet meer vergelijken met voorgaande jaren. Bij standaardisatie moet men trouwens ook opletten welke factoren er in rekening gebracht kunnen worden.

1. Hoeveel gevallen van MRSA zijn er geregistreerd in ziekenhuizen in Vlaanderen in 2007 en 2008?

2. Hoeveel gevallen van MRSA zijn er geregistreerd in ziekenhuizen in Wallonië in de 2007 en 2008?

3. Hoeveel gevallen van MRSA zijn er geregistreerd in Nederlandstalige ziekenhuizen in Brussel in 2007 en 2008?

4. Hoeveel gevallen van MRSA zijn er geregistreerd in Franstalige ziekenhuizen in Brussel in 2007 en 2008?

5. Worden ook andere zogenaamde " ziekenhuisbacteriën " opgevolgd? Zoals bacteriën met het resistentiemechanisme: Extended Spectrum Beta Lactamase (ESBL) zoals de multiresistente Enterobacter aerogenes (MREA)? Zo ja, wat zijn de cijfers hier, en dit voor Vlaanderen, Wallonië, Brussel (Nederlandstalig versus Franstalig) voor 2007 en 2008, voor zover beschikbaar?

6. Hoe zit het met het aantal Clostridium difficile (CD) O:27gevallen? Wat zijn de cijfers hier, en dit voor Vlaanderen, Wallonië, Brussel (Nederlandstalig versus Franstalig) voor 2007 en 2008, voor zover beschikbaar?

 
Réponse reçue le 16 décembre 2009 : Antwoord ontvangen op 16 december 2009 :

Voici un état des lieux des connaissances et des données les plus récentes dont je dispose quant aux bactéries concernées, telles qu’elles sont rapportées par les hôpitaux.

MRSA:

Le Staphylococcus aureus résistant à la Méthicilline (MRSA) appartient aux pathogènes les plus fréquemment impliqués dans les infections nosocomiales.

La prise en charge de la problématique de la résistance s’appuie sur deux piliers très importants :

– La prévention primaire concerne l’évitement du développement de la résistance par une politique antibiotique rationnelle à tous les niveaux des soins de santé : les soins de première ligne, les soins à domicile, au sein des hôpitaux ainsi que dans les structures de soins pour personnes âgées et handicapées. Une politique rationnelle de l’antibiothérapie est aussi requise dans les secteurs en dehors de la médecine humaine.

– La prévention secondaire se rapporte à la prévention de la transmission croisée de germes hospitaliers résistants par l'application stricte des mesures d’hygiène. L'hygiène des mains est primordiale dans tous les secteurs des soins de santé décrits ci-dessus.

Dans notre pays, la problématique du MRSA est activement prise en charge depuis une quinzaine d’années déjà, s’appuyant sur l'élaboration de recommandations nationales, la promotion de l’hygiène des mains et le développement d'une politique antibiotique rationnelle.

Les résultats récents de la surveillance nationale du MRSA dans les hôpitaux aigus montrent une évolution favorable du taux de résistance (rapport MRSA/nombre total de souches de Staphylococcus aureus), mais surtout de l'incidence du nombre de patients avec un MRSA nosocomial (contracté à l’hôpital).

Le taux de résistance national dans les hôpitaux ayant participé à cinq périodes de surveillance au moins a d’abord chuté de 25% en 1994 à 13% en 1998 pour augmenter ensuite progressivement et de façon constante jusqu’à 31% (premier semestre 2005). À partir du deuxième semestre de 2005, on observe enfin une nouvelle tendance à la baisse atteignant un taux de résistance médian de 25% au cours du premier semestre de 2008.

Nous avons toutefois observé des différences régionales. Entre 1994 et 2004, les taux de résistance médians étaient plus élevés à Bruxelles et en Wallonie qu’en Flandre. Mais depuis 2005, une diminution des médianes a été observée dans les trois régions. Dès lors, au cours du premier semestre de 2008, les différences ré-gionales n’étaient plus statistiquement significatives : Flandre: 22,2%; Wallonie : 26,8% et Bruxelles : 23,1%.

Une répartition des résultats pour les hôpitaux bruxellois (n=15) en fonction de leur appartenance linguistique n’a pas de sens car les petits nombres ne permettent plus de comparaisons fiables. Par ailleurs, cette distinction ne vaut pas pour les hôpitaux publics bruxellois qui sont par nature bicommunautaires. Enfin, il faut tenir compte du fait qu’un nombre important des hôpitaux bruxellois sont en fait de grands complexes hospitaliers universitaires qui, par définition, prennent en charge des patients avec un risque infectieux élevé venant des différentes régions de notre pays ainsi que de pays étrangers.

Médiane des taux de résistance (%) : hôpitaux ayant participé au moins cinq fois entre 1994 et 2008

Année/

Semestre

Flandre

Wallonie

Bruxelles

2003/1

25.2

27.2

36.8

2003/2

26.7

31.1

33.4

2004/1

28.5

32.1

30.8

2004/2

28.5

28.7

29.9

2005/1

29.9

33.4

34.5

2005/2

22.9

29.5

32.4

2006/1

27.6

30.6

26.5

2006/2

22.0

24.7

20.3

2007/1

23.7

25.5

24.5

2007/2

21.9

27.4

19.3

2008/1

22.2

26.8

23.1

L’évolution de l’incidence des MRSA nosocomiaux a suivi une tendance similaire.

L’incidence nationale des MRSA nosocomiaux dans les hôpitaux (au minimum cinq participations) a diminué dans un premier temps de 3,7 nouveaux cas de MRSA nosocomiaux pour 1 000 admissions (1994) à 1,6 cas en 1999 pour augmenter progressivement mais de façon constante et atteindre 3,2 cas/1000 (premier semestre 2004). Ensuite, une tendance à la baisse atteignant 1,7 cas/1000 a été observée au cours du premier semestre de 2008.

Là aussi, des différences régionales ont été constatées. Les incidences étaient plus élevées à Bruxelles et en Wallonie qu’en Flandre.

La récente tendance à la baisse a toutefois été observée dans les trois régions. Au cours du premier semestre de 2008, l’incidence s’élevait à 1,3 cas/1000 en Flandre, 2 cas à Bruxelles et 2,7 cas en Wallonie.

Médiane des incidences de MRSA nosocomial/1000 admissions: hôpitaux avec minimum cinq participations entre 1994 et 2008

Année/

Semestre

Flandre

Wallonie

Bruxelles

2003/1

2.1

3.5

4.8

2003/2

2.1

3.5

5.7

2004/1

2.5

4.5

6.1

2004/2

2.3

3.4

4.5

2005/1

2.1

2.6

4.2

2005/2

1.7

3.9

3.6

2006/1

2.1

3.2

3.1

2006/2

1.7

2.9

2.4

2007/1

1.4

3.3

2.4

2007/2

2.1

3.0

2.1

2008/1

1.3

2.7

2.0

La baisse du taux de résistance ainsi que de l’incidence des MRSA nosocomiaux est influencée par :

1) La politique en termes d’antibiotiques. La création de groupes de gestion de l’antibiothérapie dans un nombre (encore limité à l’époque) d’hôpitaux et les campagnes nationales pour une utilisation rationnelle des antibiotiques dans le secteur ambulatoire permettent d’expliquer cette évolution.

2) La prévention de la transmission croisée par une application correcte de l’hygiène des mains et d’autres pratiques d’hygiène dans les institutions. Les campagnes nationales de promotion de l’hygiène des mains (Plate-forme fédérale d’hygiène hospitalière, 2005 et 2006) dans les hôpitaux aigus contribuent à l’évolution favorable de MRSA contractés à l’hôpital. Les résultats de ces campagnes ont été un franc succès résultant en une amélioration notable de la compliance après les campagnes. Elles doivent être répétées régulièrement afin de consolider leurs effets. Il faudrait également envisager d’élargir ces campagnes aux maisons de repos.

3) La révision (2004) des recommandations nationales pour la prévention de la transmission des MRSA dans les hôpitaux (BICS).

Enterobacteriaceae productrices de BLSE :

La section épidémiologie de l’ISP (Institut scientifique de santé publique belge) surveille également d’autres germes hospitaliers importants tels que les Enterobacteriaceae productrices de BLSE. Cette surveillance porte sur la production de BLSE par Entero-bacter aerogenes (surveillance BLSE depuis 2002), Es-cherichia coli et Klebsiella pneumoniae (depuis le deuxième semestre de 2005).

Actuellement, la participation à ces surveillances est en-core assez limitée et irrégulière. Il faut dès lors rester prudent dans les conclusions qu’on pourrait en tirer: pour le premier semestre de 2008, seulement cinquante hôpitaux ont pu fournir des données pour les volets Entero-bacter aerogenes BLSE+, E. coli et K. pneumoniae.

Dans les hôpitaux ayant participé au moins trois fois à la surveillance depuis 2002, la moyenne des proportions ESBL+ E. aerogenes (ESBL+/E. aerogenes) fluctue entre 27,2% minimum et 42,9% maximum. Aucune tendance particulière n’a été observée.

Le tableau ci-dessous reflète les chiffres nationaux.

Moyenne des proportions d'E. aerogenes BLSE+ : hôpitaux avec minimum trois participations entre 2002 et 2008/1

Année/semestre

Belgique

2003/1

34.9

2003/2

29.2

2004/1

37.9

2004/2

31.0

2005/1

37.0

2005/2

41.5

2006/1

30.7

2006/2

42.9

2007/1

28.8

2007/2

32.8

2008/1

27.2

Vu le petit nombre d'institutions capables de fournir des données concernant E. aerogenes ESBL+ et qui ont participé régulièrement (minimum trois fois) à la surveillance, il est actuellement impossible de livrer des résultats statistiquement fiables par région. Dans certains sous-groupes figurent seulement cinq hôpitaux.

En ce qui concerne la surveillance de E. coli et K. pneumoniae BLSE+, des données sont disponibles depuis le deuxième semestre de 2005.

La moyenne des proportions de E. coli BLSE+ évoluait de 4,1% (2005/2) à 5,1% en 2008.

La moyenne des proportions de K. pneumoniae BLSE+ évoluait de 6.9% (2005/2) à 8,9% en 2006/2 pour diminuer ensuite à 7,4% en 2008.

Les résultats de E. coli BLSE+ par région (sous réserve, vu petits nombres dans sous-groupes) se ventilent comme suit :

Moyenne des proportions de E. coli BLSE+ : tous les hôpitaux participants

Année/

Semestre(s)


Flandre

Wallonie

Bruxelles

2006/1

(43)

4.3

3.3

7.2

2006/2

(47)

5.1

3

6.5

2007/1

(41)

5.6

4.3

4.6

2007/2

(57)

4.5

4

5.8

2008/1

(47)

5.5

4.8

3.6

Les résultats de K. pneumoniae BLSE+ par région (sous réserve, vu petits nombres dans sous-groupes) se ventilent comme suit :

Moyenne des proportions de K. pneumoniae BLSE+ : tous les hôpitaux participants

Année/


Flandre

Wallonie

Bruxelles

Semester(n)





2006/1

(44)

9.2

7.3

4.7

2006/2

(45)

9.0

9.6

12.7

2007/1

(39)

5.9

9

8.6

2007/2

(56)

6.7

8.5

9.9

2008/1

(47)

7

8.8

3.1

Clostridium difficile (ribotype 027)

La surveillance du Clostridium difficile comporte deux volets. D’une part, un volet épidémiologique permettant l’étude de l’origine de la contamination ainsi que de la prévalence des facteurs de risque pour le développement de symptômes et de complications. Depuis juillet 2007, la participation est obligatoire pendant au moins six mois par an.

D’autre part, il y a un volet microbiologique où l’on demande aux hôpitaux d’envoyer chaque semestre au maximum cinq souches au laboratoire national de référence (Prof. Michel Delmée, UCL St-Luc) pour le typage des souches (notamment ribotypage). Ce volet nous informe sur la proportion des souches du ribotype 027 dans la pathologie causée par C. difficile dans les hôpitaux belges.



Surveillance épidémiologique



Semestre de surveillance

2007I

2007I

2008I

2008II

Nombre d'hôpitaux

94

115

131

114

Nombre de cas rapportés

734

1057

1782

1034

Cas nosocomiaux par 10 000 journées d'entretien (médiane)

0.4

1.1

1.6

1.0

Nombre d'hôpitaux avec plus de trois cas nosocomiaux/10 000 journées d'entretien (définition arbitraire d'une épidémie)

4

11

25

7



Surveillance microbiologique



Nombre d'hôpitaux ayant envoyé des échantillons pour leur ribotypage

33

50

51

47

Nombre d'hôpitaux avec ribo27

18

21

28

21

Pourcentage d'hôpitaux avec ribo27

55%

42%

55%

45%

Les infections nosocomiales à Clostridium difficile dans les hôpitaux belges constituent une source pour la morbidité et la mortalité élevée; une grande partie de ces infections, même si elles sont difficiles à quantifier, semble évitable en renforçant les méthodes de prévention classiques.

Puisqu’aucun financement des laboratoires de référence n’est prévu, il est impossible de suivre à l’heure actuelle l’évolution des ribotypes, autres que O27, de façon précise. En effet, il y a des indications claires que d’autres types virulents s’infiltrent dans les hôpitaux belges.

Hierbij een stand van zaken van de recentste gegevens en kennis waarover ik beschik met betrekking tot de betreffende bacteriën zoals gerapporteerd door de verschillende ziekenhuizen.

MRSA:

De methicilline resistente Staphylococcus aureus (MRSA) behoort tot de ziekteverwekkers die het meest frequent betrokken zijn bij nosocomiale infecties.

De aanpak van de resistentieproblematiek steunt op twee zeer belangrijke pijlers:

– De primaire preventie heeft betrekking op het voorkomen van resistentieontwikkeling door een rationeel antibioticabeleid uit te schrijven op alle niveaus van de gezondheidszorg: zowel in de eerstelijnszorg, thuiszorg, in ziekenhuizen alsook in collectieve zorginstellingen voor bejaarden en gehandicapten.

Een rationeel antibioticabeleid is tevens nodig in sectoren buiten de humane geneeskunde.

– De secundaire preventie heeft betrekking op het voorkomen van (kruis)overdracht van resistente ziekenhuisbacteriën door het strikt toepassen van hygiënemaatregelen waaronder handhygiëne de allerbelangrijkste is en dit eveneens in alle hierboven beschreven niveaus van de gezondheidszorg.

In ons land wordt de MRSA problematiek al sinds een vijftiental jaar zeer actief aangepakt door een gecoördineerd beleid waarvan de uitwerking van nationale aanbevelingen, promotie van handhygiëne en het uitwerken van een rationeel antibioticabeleid de grote krachtlijnen zijn.

Recente resultaten van de nationale surveillance van MRSA in acute ziekenhuizen tonen een gunstige evolutie van het resistentiecijfer (verhouding MRSA/totaal aantal Staphylococcus aureus stammen), maar vooral van de incidentie van het aantal patiënten met nosocomiale MRSA (in het ziekenhuis verworven).

Het nationaal resistentiecijfer van ziekenhuizen die minstens aan vijf surveillanceperiodes deelnamen daalde aanvankelijk van 25% in 1994 naar 13% in 1998 om vervolgens terug geleidelijk maar constant toe te nemen tot 31% (eerste semester van 2005). Vanaf het tweede semester van 2005 observeert men eindelijk opnieuw een dalende trend en bereiken tijdens het eerste semester van 2008 een mediaan resistentiecijfer van 25%.

Regionale verschillen zijn echter aanwezig. Tussen 1994 en 2004 waren de mediane resistentiecijfers hoger in Brussel en in Wallonië dan in Vlaanderen. Maar vanaf 2005 werd een dalende trend waargenomen in de drie regio's en tijdens het eerste semester van 2008 was dit verschil tussen regio niet meer statistisch significant: Vlaanderen: 22,2%, Wallonië, 26,8% en Brussel 23,1%.

Een opsplitsing van resultaten voor Brusselse ziekenhuizen (n=15) volgens taalrol heeft geen zin omdat door de kleine aantallen geen betrouwbare vergelijkingen meer mogelijk zijn. Verder geldt dit onderscheid niet voor alle openbare ziekenhuizen, die per definitie bicommunautair zijn. Tot slot dient men rekening te houden met het feit dat een belangrijk aantal van de Brusselse ziekenhuizen, grote universitaire ziekenhuiscomplexen zijn die per definitie patiënten met een hoog infectierisico verzorgen, afkomstig van de verschillende regio's van ons land alsook van andere landen.

Mediaan van het resistentiecijfer (%): ziekenhuizen met minstens vijf deelnames tussen 1994 en 2008

Jaar/

Semester

Vlaanderen

Wallonië

Brussel

2003/1

25.2

27.2

36.8

2003/2

26.7

31.1

33.4

2004/1

28.5

32.1

30.8

2004/2

28.5

28.7

29.9

2005/1

29.9

33.4

34.5

2005/2

22.9

29.5

32.4

2006/1

27.6

30.6

26.5

2006/2

22.0

24.7

20.3

2007/1

23.7

25.5

24.5

2007/2

21.9

27.4

19.3

2008/1

22.2

26.8

23.1

Ook de evolutie van de incidentie van nosocomiale MRSA vertoonde een gelijkaardige trend.

Het nationaal incidentiecijfer van nosocomiaal verworven MRSA in ziekenhuizen (minimum vijf deelnames) daalde aanvankelijk van 3,7 nieuwe nosocomiale MRSA-gevallen/1000 opnames in 1994 naar 1,6 in 1999 om vervolgens terug geleidelijk maar constant toe te nemen tot 3,2/1000 (eerste semester 2004).

Nadien observeren we ook hier opnieuw een dalende trend en bereiken tijdens het eerste semester van 2008 een mediaan incidentiecijfer van 1,7/1000.

Ook hier werden regionale verschillen geobserveerd. Incidentiecijfers waren hoger in Brussel en in Wallonië dan in Vlaanderen.

De recente dalende trend werd echter geobserveerd in de drie regio's en tijdens het laatste semester van 2008 bedroeg het incidentiecijfer voor Vlaanderen 1,3/1000, in Brussel 2/1000 en in Wallonië 2,7/1000.

Mediaan van de incidentiecijfers voor nosocomiale MRSA/1000 opnames: ziekenhuizen met minstens vijf deelnames (1994 en 2008)

Jaar/

Semester

Vlaanderen

Wallonië

Brussel

2003/1

2.1

3.5

4.8

2003/2

2.1

3.5

5.7

2004/1

2.5

4.5

6.1

2004/2

2.3

3.4

4.5

2005/1

2.1

2.6

4.2

2005/2

1.7

3.9

3.6

2006/1

2.1

3.2

3.1

2006/2

1.7

2.9

2.4

2007/1

1.4

3.3

2.4

2007/2

2.1

3.0

2.1

2008/1

1.3

2.7

2.0

De daling van het resistentiecijfer en van de incidentie van nosocomiaal verworven MRSA wordt beïnvloed door:

1) Het gevoerde antibioticabeleid. Het oprichten van antibiotica beleidsgroepen in een (toen nog beperkt) aantal ziekenhuizen evenals de nationale campagnes voor rationeel antibioticagebruik georganiseerd voor de ambulante sector spelen hierin vermoedelijk een verklarende rol.

2) De preventie van kruistransmissie door het correct toepassen van handhygiëne en van andere hygiënepraktijken in de instellingen. De nationale campagnes ter bevordering van de handhygiëne (Federaal Platform voor Ziekenhuishygiëne) in acute zorginstellingen dragen bij tot de gunstige evolutie van nosocomiaal verworven MRSA. De resultaten van deze campagnes wijzen op een belangrijk succes, in het bijzonder een forse toename van de handhygiëne compliance na de campagnes. Deze campagnes dienen regelmatig herhaald te worden om het effect ervan te bestendigen. Ook moet worden overwogen deze campagnes uit te breiden naar de rusthuizen.

3) De revisie (2004) van de nationale richtlijnen ter preventie van overdracht van MRSA in de ziekenhuizen (BICS).

ESBL-producerende Enterobacteriaceae:

De afdeling epidemiologie van het WIV (Wetenschappelijk Instituut Volksgezondheid) volgt ook andere belangrijke ziekenhuiskiemen op zoals ESBL-producerende Enterobacteriaceae. Deze surveillance heeft betrekking op ESBL-productie bij Enterobacter aerogenes (surveillance van ESBL-productie sinds 2002), Escherichia coli en Klebsiella pneumoniae (beide sinds de tweede semester van 2005).

Deelname aan de surveillance van ESBL-producerende Enterobacteriaceae is momenteel nog eerder beperkt en onregelmatig waardoor het gevaarlijk is om hieruit voorbarige conclusies te trekken: voor het eerste semester van 2008 konden slechts vijftig ziekenhuizen gegevens leveren voor de luiken met bettrekking tot ESBL-producerende Enterobacter aerogenes, E. coli en K. pneumoniae.

In ziekenhuizen die sinds 2002 minstens 3 maal aan de surveillance deelnamen schommelde het gemiddelde van de ESBL+ E. aerogenes proportie (ESBL+/E. ae-rogenes) tussen 27.2% minimum en 42.9% maximum en was er geen echte trend observeerbaar.

Onderstaande tabel geeft de nationale cijfers weer.

Gemiddelde van de proportie van ESBL+ E. aerogenes: ziekenhuizen met minstens drie deelnames tussen 2002 en 2008/1

Jaar/semester

België

2003/1

34.9

2003/2

29.2

2004/1

37.9

2004/2

31.0

2005/1

37.0

2005/2

41.5

2006/1

30.7

2006/2

42.9

2007/1

28.8

2007/2

32.8

2008/1

27.2

Gezien het klein aantal instellingen die gegevens konden leveren inverband met E. aerogenes ESBL+ en die voldoende regelmatig deelnamen (minimum driemaal) aan de surveillance is het momenteel onmogelijk om statistisch betrouwbare resultaten te leveren volgens regio. In sommige subgroepen zitten amper vijf ziekenhuizen.

Wat de surveillance van ESBL-producerende E. coli en K. pneumoniae betreft zijn gegevens beschikbaar sinds het tweede semester van 2005.

Het gemiddelde van de proporties ESBL+ E. coli evolueerde van 4,1% in 2005/2 naar 5,1% in 2008.

Het gemiddelde van de ESBL+ K. pneumoniae proporties evolueerde van 6,9% (2005/2) naar 8,9% in 2006/2 en daalde vervolgens tot 7,4% in 2008.

De resultaten van ESBL+ E. coli volgens regio (onder voorbehoud gezien kleine aantallen in subgroepen) zijn als volgt:

Gemiddelde van de proporties van ESBL+ E. coli: alle deelnemende ziekenhuizen

Jaar/

Semester(n)


Vlaanderen

Wallonië

Brussel

2006/1

(43)

4.3

3.3

7.2

2006/2

(47)

5.1

3

6.5

2007/1

(41)

5.6

4.3

4.6

2007/2

(57)

4.5

4

5.8

2008/1

(47)

5.5

4.8

3.6

De resultaten van ESBL+ K. pneumoniae volgens regio (onder voorbehoud gezien kleine aantallen in subgroepen) zijn als volgt:

Gemiddelde van de proporties van ESBL+ K. pneumoniae: alle deelnemende ziekenhuizen

Jaar/


Vlaanderen

Wallonië

Brussel

Semester(n)





2006/1

(44)

9.2

7.3

4.7

2006/2

(45)

9.0

9.6

12.7

2007/1

(39)

5.9

9

8.6

2007/2

(56)

6.7

8.5

9.9

2008/1

(47)

7

8.8

3.1

Clostridium difficile (ribotype 027)

De surveillance voor Clostridium difficile bestaat uit twee luiken. Enerzijds een epidemiologisch luik waarbij de oorsprong van de besmetting alsook de prevalentie van de risicofactoren voor het ontwikkelen van de symptomen en verwikkelingen wordt nagegaan. Participatie is verplicht voor alle ziekenhuis tenminste zes maanden per jaar sinds juli 2007.

Anderzijds is er een microbiologisch luik waarbij de ziekenhuizen maximaal vijf stammen per surveillance semester opsturen naar het nationaal referentielaboratorium (Prof. Michel Delmée, UCL St-Luc) waar verdere typering (onder meer ribotypering) van de stammen uitgevoerd wordt. Dit luik geeft inzicht in het aandeel van de 027-stam in de pathologie veroorzaakt door C. difficile in Belgische ziekenhuizen.



Epidemiologische bewaking



Surveillance-semester

2007I

2007I

2008I

2008II

Aantal ziekenhuizen

94

115

131

114

Totaal gerapporteerde gevallen

734

1057

1782

1034

Nosocomiale gevallen per 10 000 ligdagen (mediaan)

0.4

1.1

1.6

1.0

Aantal ziekenhuizen met meer dan drie nosocomiale gevallen/10 000 ligdagen (arbitraire definitie “epidemie”

4

11

25

7



Microbiologische bewaking



N ziekenhuizen die stalen opgestuurd hebben voor ribotypering

33

50

51

47

N ziekenhuizen met ribo27

18

21

28

21

% ziekenhuizen met ribo27

55%

42%

55%

45%

Nosocomiale Clostridium difficile-infecties in de Belgische ziekenhuizen vormen een bron voor de morbiditeit en de hoge mortaliteit; een groot aandeel van deze in-fecties, ook al valt dit moeilijk te kwantificeren, lijkt vermijdbaar door een versterking van de klassieke methoden ter preventie van overdracht.

Aangezien er geen financiering voor de referentielaboratoria wordt voorzien, is het momenteel onmogelijk om accuraat de evoluties van ribotypes, andere dan O27, op te volgen. Er zijn immers duidelijke aanwijzingen dat andere virulente types de Belgische ziekenhuizen binnendringen.